dimanche 23 septembre 2007

Les journées sans voiture au centre-ville

Le centre-ville de Montreal est, l'espace d'une journée, rue piétonnière, suite au décret par l'administration Tremblay, d'UNE JOURNÉE SANS AUTO, interdisant aux automobilistes l'accès de la rue Sainte-Catherine entre Jeanne-Mance et McGill College.Le temps d'un cillement,les moteurs seront coupés,les tuyaux d'échappement prendront une trève de leurs petites oeuvres sombres et assassines,l'oxygéne ambiant retrouvera la pureté de son éclat de jadis,temps immémoriaux cachés pour nous par trois gros siécles lourds de fumée crasse,génocidaire,intempestive.L'espace d'un petit après- midi de dimanche,des gamins courent dans la rue entre le carré philliple et le magasin labaie comme ils l'auraient fait dans la ruelle arriere de leur quartier,tout heureux d'aggrandir leur terrain de jeu à la faveur de ce petit miracle de poésie urbaine du maire Tremblay UNE JOURNÉE SANS AUTO. La rue Sainte-Catherine perd ses traits usuels d' irritable artère congestioné en permanence et prend des airs presque buccoliques.Pourtant,faites l'exercice autour de vos proches de savoir qui d'entre eux a eu vent de cette journée sans auto et je vous garantis que vous ne trouverez personne.Même les commercants directement touchés semblaient ignorer cette décision.La plupart ont pris leur auto cette journée là.Ils ont du se débrouiller comme ils peuvent pour se trouver un stationnement proche.C'est peut etre que les statistiques n'ont pas besoin de nous pour mener leur destin tout numérique.C'est peut etre qu'au Quebec les décisions en matière d'environnement et de qualité de l'air relèvent bien plus de coup médiatique et de fla fla pour le gratin de la presse que de quoi que ce soit d'autre.L'administration Tremblay pourra toujours se gausser aux prochaines élections d'avoir instauré ces journées sans voiture même si personne n'en avait jamais entendu parler.En attendant elle continuera de ménager les susceptibilités des citoyens qui,elle le sait,affichent toujours leurs préférences pour les gros utilitaires et boudent toujours l'usage du transport en commun dont la fiabilité(il faut le dire) laisse à desirer.Le maire Tremblay et son équipe ,en politiciens avisés,ont bien compris la leçon de Maachiavel à savoir que la politique est affaire d'apparence et non de resultat.L'important c'est de remplir tout l'espace des médias de la quantité de ses réalisation.Le chiffre posséde cette vertu qu'à force de le tambouriner sur les tympans crédules il transfigure à lui seul la quantité en qualité.

Aucun commentaire: